Assise sur un petit banc dans l’atelier de mon père, je le regardais travailler. Il me confiait (et j’en étais pas peu fière !), le rangement de ses tubes de peintures et m’emmenait dessiner sur les quais de la Seine, près de Notre-Dame.
Après des études aux Arts appliqués de Paris, j’ai toujours eu la volonté de privilégier le dessin en établissant des ponts entre les différents modes d’expression.
L’expérience du multiple (impression) m’a naturellement conduite vers l’estampe à travers la lithographie et la gravure.
Fascinée par les masques et les représentations archaïques des visages, j’ai poursuivi mon travail à travers un vocabulaire de formes et de signes.
Comment provoquer l’émotion avec une économie de moyen, représenter, évoquer, suggérer, sans figurer. Évoquer sans imposer un sens.
Le noir et blanc s’imposent, mon expérience de la typographie m’a permis d’apprécier le rythme des gris entre les caractères, l’empreinte du plomb sur le papier…
Rythme qui me guide lorsque j’entreprends la série des monotypes « Beaux repères » ;
Et dessiner dans le noir, pendant les spectacles, théâtre, musique et depuis quelques années le cirque (thème actuel de mo vement, le détail qui convoque l’émotion…

Noëlle PRINZ